Vous ne vous épanouissez plus au travail et envisagez un abandon de poste ? Mais connaissez-vous les conséquences d’une telle décision ? En effet, ce mode de rupture du contrat de travail n’est pas défini par la loi et consiste à ne plus se rendre sur son lieu de travail sans en prévenir son employeur. Cette alternative à la démission n’est pas sans risque. Dans cet article, nous allons vous expliquer ce qu’il en est, alors continuez la lecture de cet article avant de prendre une décision !
Qu’est-ce qu’un abandon de poste ?
Un abandon de poste est considéré comme la démission du salarié si ce dernier ne retourne pas au travail après avoir été mis en demeure par son employeur de reprendre son poste dans un délai imparti et de justifier la raison de son absence.
L’abandon de poste ne figurant pas dans la loi ni dans le Code du travail, c’est la jurisprudence de la Cour de cassation qui en a défini ses termes.
Voici les trois comportements pouvant caractériser un abandon de poste :
- Départ du salarié de son poste de travail
- Absence non justifiée de plusieurs jours
- Départ non justifié pendant les heures de travail du salarié
Exemple : un salarié ne revient pas travailler après un arrêt maladie.
Abandon de poste et chômage
En 2023, les choses ont changé. Si dans le passé, un abandon de poste pouvant être considéré comme absence injustifiée et entrainer un licenciement pour faute grave, il est désormais considéré comme une démission depuis le 19 avril 2023. Cette règle concerne les CDI comme les CDD.
L’abandon de poste ne permet donc plus d’ouvrir des droits aux allocations chômage. Auparavant, lorsqu’un salarié faisait un abandon de poste, l’employeur allait le licencier et le salarié pouvait donc prétendre au chômage.
Désormais, l’employeur a l’obligation d’envoyer au salarié une mise en demeure de justifier son absence et de reprendre son poste de travail dans un délai de 15 jours.
À partir de la fin de ce délai, le salarié est considéré comme démissionnaire et ne peut donc pas ouvrir de droits aux allocations chômage. Il vaut donc mieux réfléchir à deux fois avant de quitter son poste !
Quelles sont les conséquences d’un abandon de poste ?
Outre l’impossibilité d’ouvrir des droits au chômage, l’abandon de poste présente d’autres risques :
Versement de dommages-intérêts
S’il a été considéré que votre absence a causé un préjudice à votre entreprise, par exemple une perte de client ou une désorganisation du service dans lequel vous travaillez, vous pourriez être condamné par le Conseil des Prud’hommes à verser à votre employeur une indemnité compensatrice de préavis.
De plus, si votre employeur arrive à prouver une intention de nuire, vous pourriez être condamné à une indemnité supplémentaire afin de réparer votre préjudice.
Suspension de la rémunération et des indemnités
Étant donné que le salarié ne se présente plus à son poste de travail, son employeur n’a plus de raison de le payer et sa rémunération est donc suspendue. Attention, cette sanction est applicable si et seulement si le salarié n’a pas justifié son absence.