Si vous consultez des informations sur une entreprise, vous avez certainement déjà vu la mention « capital social » suivi d’une somme parfois astronomique. Peu de personnes savent réellement à quoi correspond ce nombre et le confondent avec le chiffre d’affaires. Il n’en est rien. Pour que vous puissiez faire la différence, il faut apprendre à quoi sert ce capital social puis quels sont les apports qui le constituent.

À quoi sert le capital social ?

Le capital social est obligatoire lorsque l’on constitue une société. Il doit impérativement être rendu public et être inscrit dans les statuts. Il représente la somme qui a été versée par les fondateurs ou les actionnaires. En fonction de la taille et de l’importance de l’entreprise, il peut être plus ou moins important.

Le capital social est obligatoire pour pouvoir constituer une société anonyme. Ainsi, le capital minimum est de 37 000€. Pour les autres types de société, aucun apport n’est demandé, mais il est tout de même conseillé d’en avoir un pour commencer l’activité et obtenir la confiance des investisseurs.

Avoir un capital social important peut être un choix stratégique dans de nombreuses situations. Par exemple, si l’entreprise a besoin d’un prêt pour innover, le banquier regardera ce nombre en premier pour juger de la stabilité et de la fiabilité économique de la personne morale. Le capital social peut également être utile pour démarrer une activité qui nécessite l’achat de matériels, des locaux ou encore de l’investissement. Les fournisseurs ont tendance à se baser sur le montant du capital social pour juger l’entreprise. Si le capital social est jugé trop bas, ils se méfieront de votre société. En effet, ils peuvent s’attendre à des problèmes de trésorerie et donc à des retards de paiement. Cette somme est également importante dans le calcul des dividendes puisque chaque actionnaire doit recevoir un pourcentage équivalent à son apport.

Quels apports derrière cette somme ?

Le capital social est constitué à la fois d’apports en argent et d’apports en nature. Les apports industriels, intellectuels et immatériels ne doivent pas y être ajoutés puisque le calcul peut être compliqué à réaliser.

Les apports numéraires sont des sommes d’argent que les actionnaires et les fondateurs ont transféré à la société au moment de sa création. Il y a évidemment une contrepartie financière. L’entreprise, personne morale, leur donne des actions ou des parts sociales. Tous les ans, il est ainsi possible d’y dégager des dividendes. Les apports numéraires sont proportionnels. Celui qui verse le plus à l’entreprise a la part majoritaire et a plus de pouvoirs. Il peut donc obtenir une plus grosse partie des bénéfices et de plusieurs voix lors des assemblées et des conseils.

Les associés peuvent également transférer des biens en nature à l’entreprise pour son fonctionnement et son développement. Par exemple, un associé peut décider de mettre des locaux ou des machines à la disposition de la société. Pour évaluer la valeur précise des apports en nature, il peut être judicieux de demander une évaluation à un commissaire aux apports.

Le capital social est fluctuant. Vous pouvez tout à fait en retirer ou, au contraire, en rajouter au fil du temps. Il ne faut pas que le capital diminue de plus de 10 % sinon l’accord des actionnaires et des associés est obligatoire. Il n’existe aucune limite maximum.