Dans une récente interview au Parisien, la directrice générale des enseignes Casino (groupe Casino) Tina Schuler a présenté les résultats du plan de montée en compétence des hôtes d’accueil de son groupe, lancé en 2020 pour un budget de 5 millions d’euros. Parcours certifiants, prise en compte de la digitalisation en magasin, relation client : l’objectif est de préparer les évolutions du métier face au e-commerce.

« Le commerce changeait et le marché évoluait, notamment dans nos magasins« physiques ». Il fallait absolument prendre le meilleur de nos forces, c’est-à-dire la relation sociale dans les rayons entre nos salariés et la clientèle, et de l’autre le meilleur de l’e-commerce, à savoir la liberté totale de faire, choisir, commander ou payer », a expliqué Tina Schuler dans les colonnes du Parisien au moment de faire le bilan du plan triennal de montée en compétences des hôtes d’accueil des enseignes Casino, qui a concerné 6 000 des 26 000 collaborateurs des Enseignes Casino.

Ce plan a vocation à profiter aux employés comme aux clients : « nous voulions offrir cette liberté à nos clients en magasin, où ils peuvent aussi choisir entre passer en caisse ou aller seuls aux bornes. Les nouveaux modes d’encaissement, y compris avec notre application de self scanning, nous poussaient à faire monter nos hôtesses ou hôtes en compétences », a précisé la DG des enseignes Casino, pierre angulaire du groupe de Jean-Charles Naouri dans l’hexagone.

L’objectif principal du plan de montée en compétence était « la relation client », a ajouté Tina Schuler. « Sur les 6 000 hôtes qui ont été reçus en entretien individuel par leurs manageurs, un tiers a souhaité garder son poste encaisse, un tiers a évolué vers le métier de conseiller donc et le reste a pris une passerelle vers autre chose : bouchère, pâtissier… C’était tout l’intérêt de ce programme qui a permis ainsi d’inscrire les collaborateurs dans des parcours certifiants ».

Le plan « a contribué au développement de nouvelles compétences et débouché sur une réelle reconnaissance, avec la remise d’un diplôme et une revalorisation salariale » et à l’émergence de nouveaux métiers comme ceux de conseillères et de conseillers clientèle, a poursuivi Tina Schuler pour qui cette montée en compétence des personnels est inéluctable face à la progression du e-commerce et aux nouveaux modes de consommation.

« Désormais, nous avons besoin de pilotes de flux approvisionnement, de data scientists ou de conseillers du marché qui travaillent sur les produits frais, que l’e-commerce ne peut pas fournir. Tout cela se fait à travers des accords avec les partenaires sociaux. Comme je l’ai dit, il faut s’appuyer sur nos forces face à l’e-commerce », a-t-elle conclu.